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LAAYOUNE-SAKIA ELHAMRA :

Une région qui se donne des ailes

La région de Laâyoune-Sakia-El Hamra, qui s’étend sur une superficie de 140.018 km2, est une des douze nouvelles régions du Maroc instituées par le découpage territorial de 2015.

D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2014, la population de la région est estimée à 367.758 habitants, dont 93% sont concentrés dans les milieux urbains, un taux nettement supérieur au taux national de 60,36%.

Couvrant 20% de la superficie du pays, elle abrite seulement 1,09% de la population du Royaume, ce qui se traduit par le très faible niveau de la densité moyenne régionale d’environ 2,6 habitants au Km², contre 47,6 à l’échelle nationale.

Limitée au Nord par la région de Guelmim-Oued Noun, au Sud par la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, à l’Est par la Mauritanie et à l’Ouest par l’Océan, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra est constituée de quatre provinces, à savoir Laâyoune, Boujdour, Tarfaya et Es-Semara.

Elle présente une homogénéité géographique remarquable, avec une large zone désertique, caractérisée par la présence du vaste plateau de la hammada, ne présentant pas de grands reliefs, hormis les lits creusés par les oueds, les dépressions des sebkhats et quelques cordons dunaires.

Son climat est de type saharien, froid en hiver, sec et très chaud en été, marqué par la rareté des précipitations et la violence des vents chauds venant souvent de l’Est accompagnés de tempêtes de sable pouvant durer parfois plusieurs jours.

Sur la bande côtière, les températures sont modérées et influencées par la proximité de l’Océan Atlantique, tandis que la pluviométrie est peu abondante.

La région ne dispose d’aucun cours d’eau pérenne et les écoulements des oueds, notamment de Sakia El Hamra, durent généralement quelques semaines avec des apports importants lors de crues périodiques.

En l’absence d’eau de surface, les eaux souterraines constituent la seule ressource en eau de la région, bien qu’elles soient généralement de qualité moyenne à mauvaise en raison d’un niveau de salinité élevé dépassant généralement 4g/l. Devant cette situation, les départements concernés ont eu recours aux techniques de dessalement et de déminéralisation pour répondre aux besoins en eau.

Avec des débits quotidiens respectifs de 7.000 m3 et 1.200 m3, les deux stations de dessalement d’eau de mer à Laâyoune et à Boujdour sont actuellement opérationnelles, outre une troisième station de déminéralisation à Tarfaya d’un débit quotidien de 800 m3.

Des projets d’extension de ces stations de dessalement ont été mis en service pour augmenter la production à 13000 m3/j à Laâyoune et 2600 m3/j à Boujdour.

Plaque tournante pour les échanges internationaux

Force est de constater que la région est devenue ces dernières années une destination de choix pour les investisseurs nationaux, mais aussi et surtout internationaux, à la faveur de ses potentialités naturelles, de ses ressources humaines qualifiées et de la richesse du patrimoine culturel.

Laâyoune-Sakia El Hamra, qui recèle des sources d’énergie, dont celles renouvelables, et des richesses halieutiques, dispose d’infrastructures (aéroports, routes, ports) de qualité et offre un foncier à des prix très encourageants aux investisseurs et porteurs de projets.

Aux côtés des activités traditionnelles de l’économie régionale (pêche, élevage et mines), de nouveaux secteurs ont conforté leur place ces dernières années sur le marché local, portés par la croissance urbanistique et les perspectives prometteuses de la région.

Reste que cette dynamique socio-économique indéniable avait grandement besoin d’une feuille de route avec à la clé des programmes et des objectifs bien ciblés.

A cet effet, le nouveau modèle de développement des provinces du sud vient donner un coup d’accélérateur aux nombreux chantiers et projets qui sont lancés ou programmés dans l’ensemble de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra.

Avec une enveloppe budgétaire estimée à 41,6 milliards de DH, plusieurs secteurs sont concernés par cette dynamique tous azimuts, notamment le tourisme, l’emploi, la pêche, l’environnement, la culture, l’artisanat, l’enseignement, la santé, l’aménagement urbain, les routes, l’eau, les énergies renouvelables, l’agriculture et les transports.

L’objectif est de faire de la région un pôle économique pionnier à l’échelle nationale et régionale et une plaque tournante pour les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Afrique Subsaharienne.

La mise en œuvre de ce nouveau modèle a commencé à porter ses fruits. Durant l’année 2017, pas moins de 98 dossiers ont été approuvés lors des réunions de la commission régionale d’investissement, selon un rapport du Centre régional d’investissement de Lâayoune-Sakia El Hamra.

Le montant global de ces investissements, qui devraient générer 4.756 emplois, est de l’ordre de 4.303 MDH.

La ventilation par secteur d’activité démontre la prédominance des services avec 26 projets, suivi du commerce (25), du bâtiment et travaux publics (21), du tourisme (13) et de l’industrie (12), ainsi que des énergies et mines (01).

S’agissant de la répartition de ces investissement par secteur, les services arrivent en tête avec près de 2.248 millions DH.

  1.  Le secteur des énergies et mines 
  2.  Pêche maritime : locomotive de la croissance 
  3.  Le secteur de l’agriculture 
  4.  Energies renouvelables : la région passe à la vitesse  supérieure 
  5.  Tourisme : un secteur en plein essor